Montag, September 25, 2006

En ce jour fatidique...

Je meurs. Avant le soir j'ai fini ma journée.
A peine ouverte au jour, ma rose s'est fanée.
La vie eut bien pour moi de volages douceurs ;
Je les goûtais à peine, et voilà que je meurs.
Mais, oh ! que mollement reposera ma cendre,
Si parfois un penchant impériux et tendre
Vous guidant vers la tombe où je suis endormie
Vos yeux en approchant pensent voir leur amie !
Si vos chants de mes feux vont redisant l'histoire,
Si vos discours flatteurs, tout pleins de ma mémoire,
Inspirent à vos filles, qui ne m'ont point connue,
L'ennui de naître à peine et de m'avoir perdue.
Qu'à votre belle vie ainsi ma mort obtienne
Tout l'âge, tous les biens dérobés à la mienne ;
Que jamais les douleurs, par de cruels combats,
N'allument dans vos flancs unpénible trépas ;
Que la joie en vos coeurs ignore les alarmes ;
Que les peines d'autrui causent seules vos larmes :
Que vos heureux destins, les délices du ciel,
Coulent toujours trempés d'ambroisie et de miel,
Et non sans quelque amour paisible et mutuelle.
Et quand la mort viendra, qu'un amant fidèle,
Près de vous désolé, en accusant les Dieux
Pleure, et veuille vous suivre, et vous ferme les yeux.


aujourd'hui qu'au tombeau...

2 Comments:

Anonymous Anonym said...

Alles Gute zum Geburtstag!!!

12:17 PM  
Blogger M. M. said...

Vielen Danke!

8:17 PM  

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