Sonntag, Oktober 22, 2006

'Hommage'... ou peu s'en faut... Merci Claire S.

Vous connaissez la 'Gossip Litt' ? C'est un concept tout droit venu des US, qui n'est que récemment apparu en France (évidemment...)
Comme son nom l'indique, il ne s'agit pas de livres pour gens extrêmement cultivés (utilisation de phrases courtes : sujet/verbe/complément, histoire de ne pas 'noyer' les lectrices sous trop d'informations d'un coup ; langage primaire pour la même raison ; sujets qui volent bas et ragots en tous genres... je sais, ça fait envie...) quoique certains sachent se révéler au fur et à mesure vraiment captivants.
Et c'est moi qui dit ça... ;)
Comme toutes les autres greluches, je me suis laissée embarquer par ce foisonnement de personnages, certes, parfois peu intéressants... mais l'intérêt réside principalement dans les situations bien souvent loufoques et cocasses.
Le 'truc' que les ricains ont pigé avant nous, c'est que les situations de la vie courante sont bien plus jouissives pour le lecteur, puisque lui-même a de fortes 'chances' de se retrouver dans telle ou telle situation... décalée ou non.


[Telle personne (.*.) se reconnaîtra sans doute... mais je ne vise personne, hein ;) ]

(...) "Ce soir-là, je dîne avec une copine qui vient passer Noël en ville. Nous nous sommes connues au lycée. A l'époque, nous traînions toutes vêtues de noir en arborant une mine féroce. Mais depuis son entrée en fac, (.*.), contrairement à moi, s'est beaucoup calmée. Elle porte maintenant de pulls pastel et affiche un sourire charmant. (.*.) a toujours été jolie, mais maintenant elle est carrément canon. Pendant tout le dîner, des hommes assis au bar la dévorent des yeux, mais elle ne remarque rien, comme seule une fille qui a passé ses années de lycée dans la peau d'une rebelle peut rester totalement déconnectée du monde extérieur.
Ce soir-là, de toute façon, (.*.) n'a pas le coeur à sourire à des étrangers. Car (.*.) a un chagrin d'amour. Elle commence à m'en raconter la raison pendant que nous dégustons notre premier verre de vin, continue durant les hors-d'oeuvre, verse une larme sur ses pâtes et quand le moment est venu de passer au dessert, elle est trop bouleversée pour avaler autre chose qu'un café. Moi je commande une glace au chocolat.
C'était son premier amour. (.*.) tout comme moi, n'a eu aucun petit copain au lycée. Il lui disait qu'il l'aimait et le lui répétait encore, alors qu'il lui annonçait son intention de "voir d'autres gens", comme il disait.
"Tu peux pas comprendre, c'est un truc de mec. Tu es peut-être la femme de ma vie, je le regretterai sans doute jusqu'à la fin de mes jours, mais j'ai besoin de découvrir d'autres horizons."
- Il m'a dit qu'il s'imaginait très bien marié avec moi un jour, m'explique (.*.)
Il n'est pas encore prêt mais, quand il le sera, il viendra me retrouver et il espère que je serai toujours là.
- Il manque pas d'air.
- Tu ne connais pas ta chance, (...). Toi, tu n'as jamais eu de chagrin d'amour.
- ça n'a rien à voir avec la chance, j'ai tout fait pour l'éviter.
- Tu n'es vraiment sortie avec personne ? En deux ans de fac ?
- Non, personne.
- Et en ce moment ? Il n'y a pas un seul mec qui te branche ?
- Non, je ne vois pas.
Je ne mens pas, j'ai soigneusement écarté (.X.) de mes pensées.
- T'inquiète, un jour ton prince viendra et tu tomberas amoureuse comme nous toutes.
- Je ne te savais pas si fleur bleue, (.*.).
- Je ne suis pas fleur bleue, se défend l'ancienne rebelle. J'ai les boules à cause de ce qui m'est arrivé. Mais j'y peux rien, c'est comme ça.
Elle trempe ses lèvres dans son café puis lève les yeux.
- Tu sais pas qui j'ai croisé l'autre jour ? (.XX.). Tu te rappelles ? Il était au lycée avec nous. Il fait ses études pas loin de ma fac et je l'ai rencontré dans le bus.
C'est drôle, j'ai jamais été très pote avec lui au bahut, mais de le revoir, ça m'a rappelé la maison. On est allés prendre un café et tu croiras jamais ce qu'il m'a dit.
- Quoi ?
- Il m'a dit que la moitié des mecs du bahut étaient raides dingues de nous et qu'ils nous avaient surnommées les Intouchables parce qu'on sortait avec personne.
- Ils se sont pas bousculés pour nous proposer de sortir avec eux.
- T'aurais accepté ?
- Ben, non, probablement pas.
- Moi non plus. Mais t'as raison, aucun n'a jamais proposé. Tu trouves pas ça drôle ? Les Intouchables ?
- Ouais, ça sonne bien.
- Je savais que ça te plairait. Il m'a encore dit que tous se demandaient si on était pas lesbiennes, à cause de nos fringues noires et aussi parce qu'on était toujours collées l'une à l'autre.
- On l'était pas, non ?
- Pas que je me souvienne, fait-elle avec un gros soupir. Mais en ce moment je préférerais. Si j'étais homo, je souffrirai moins.
- Là tu te goures. Les femmes aussi peuvent se briser le coeur.
- ça, je sais, dit-elle, mais quand une femme te quitte, elle a une raison. Elle te quitte pas pour découvrir d'autres horizons. C'est vraiment un truc de mec qui pète de trouille à l'idée de passer à côté du coup du siècle.
- Je pense pas que les femmes soient plus réglos que les hommes.
- Tu prends leur défense ? J'aurai jamais cru ça de toi.
- Pas du tout, mais dans ma misanthropie j'englobe aussi les bonnes femmes. Mec ou nana, tout le monde est pourri jusqu'à l'os.
- De toute façon, je ne pense pas que les lesbiennes s'éclatent au pieu comme avec un mec.
- Je suis obligée de te croire, vu que mon expérience dans le domaine est plutôt inexistante.
- Vingt et un ans et toujours vierge. Pince-moi je rêve. A propos, bon anniversaire et excuse du retard.
- Tu peux pas gueuler un peu plus fort ? Je suis sûre que ce type au bar n'a pas entendu que j'étais vierge. Ah ben si, regarde-le qui me mate avec un sourire benêt.
- ça fait des plombes qu'il te sourit parce que tu le branches, pas parce que t'es vierge. Crois-moi.
- Mince, tu lis dans les pensées des gens en plus, t'es trop forte.
- En dehors de toi, je ne connais qu'une seule fille qui soit encore vierge, et c'est (...vous ne pensiez tout de même pas que j'allai mettre un vrai nom...), qui a fait voeu de chasteté depuis le lycée. Je te raconte pas des blagues. Elle l'a mis sur papier, puis elle l'a lu devant sa famille et ses amis lors d'une petit cérémonie qu'elle avait organisé pour l'occasion. C'est la seule que je connaisse à part toi... Et tu sais quoi ? (...la Sâînte en question...) n'est qu'une sale hypocrite pour qui la chasteté consiste à tout faire sauf la chose elle-même. Et quand je dis tout, ça inclut les rapports anaux. Enfin, c'est ce qu'on raconte.
- Où tu veux en venir au juste ?
- Au fait que tu es encore plus pitoyable qu'elle.
- Pitoyable, c'est toi qui l'es, depuis deux heures que tu chiales dans ton assiette.
- ça risque pas de t'arriver, ton coeur est aussi bétonné que ton hymen.
D'un geste rageur, je lui arrache son verre de vin.
- Assez picolé.
Elle laisse tomber sa tête entre ses mains.
- J'en peux plus, je déprime grave.
Et nous voilà reparties pour un tour. (...)

2 Comments:

Blogger *мaяιε* said...

mdrrr tu m'en avait parlé mais c'est vrai que... dis donc...

"Nous nous sommes connues au lycée. A l'époque, nous traînions toutes vêtues de noir (...)contrairement à moi, s'est beaucoup calmée. Elle porte maintenant des pulls pastel et affiche un sourire charmant."

Ca c'est dingue... et probablement tout à fait vrai!
Pour le reste, l'avenir nous le dira! enfin, j'espère pour toi qu'à vingt et un ans... mdrr ^^

4:23 PM  
Blogger M. M. said...

:D Naaaan !!!! ^^

8:24 PM  

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