Montag, Dezember 26, 2005

La Plage, le remake (made in Descartes^^)

Dans les tréfonds glauques de Bangkok.
Un motel minable, quasi-morbide.
On est loin du "décor- carte-postale" & des clichés réservés aux touristes.
Une porte s'ouvre. Plan général sur la chambre "des français".
Au fond, une fenêtre. Les stores sont tirés, il n'entre qu'une vague lumière, un soupçon de clarté.
C'est juste suffisant pour que se détachent les protagonistes de cette scène.
Mais le voilà, le problème : les "gentils français du film" ont été remplacés par 2 autres personnes.
Mais dois-je vraiment taire leur identité...???
Je sais qu'ELLE ne m'en voudra pas : ELLE est déjà au courant.
Quant LUI... Avec un peu de chance, IL n'apprendra jamais l'existance de ce blog.
& c'est tant mieux^^
[Bon, je lance les prénoms...]
Clément est près de la fenêtre, dans le coin gauche de la pièce.
Morgane à moitié sur le lit (dans une position quasi-lascive^^) ; elle fixe la porte d'entrée qui vient de s'ouvrir (forcément, y'a Léonardo juste derrière!!!) .
Elle SAVAIT qu'il allait venir... Elle l'ATTENDAIT.
Dans le fond de la chambre, Clément [Guillaume Canet] relève la tête.
Il a un bandeau sur ses cheveux longs.
Il relève la tête est n'est plus lui même... C'est... John Lennon!!!
De l'autre côté du lit, [Léonardo] le regarde (où regarde-t-il Morgane [Virginie Ledoyen]? mystère!) .
Elle-même ne sait plus où & qui regarder...
Son amant l'ex-star de la pop assassinée, ou son futur, l'ex(-future) idole des jeunes?
Là encore, qui sait...
En tout cas, les 2 "mâles" se fixent à présent ; se mesurent littéralement du regard [oui, oui, je sais... quand on "connaît" les 2 gars, on est en droit de se demander quel autre regard que l'ahuri ils sont capables d'avoir, mais bon... ;-) ]
& puis ce qui devait arriver arriva...

Afin de préserver la candeur d'un trop jeune public, la porte se referme.
Plan fixe sur la porte close.
[ENFIN... ACTION!!!]
On laisse imaginer aux "spectateurs" (aux victimes, plutôt!) ce que 3 jeunes gens aux zénith de leur puissance sex...lle , heu... pardon, physique peuvent faire à présent.
Cela n'apporterai rien au scénario.
QUOIQUE.
[COUPé! "c'est dans la boîte"^^]

Sonntag, Dezember 11, 2005

Ah, "sacrés" Prépas!

En tant que cartésienne, je ne pouvais omettre d'écrire un "p'tit quelque chose" sur "nos prépas".
C'est qu'on peut être fiers d'eux ; pauvres malheureux tout le temps en train de bachoter...
D'ailleurs, ces prépas cartésiens sont plutôt bien reçus par la suite, dans tous leurs concours tous plus compliqués les uns que les autres, en vue d'une admission à une (très) Grande Ecole...
L'article peut intéressant qui va suivre n'a pour but que d'instruire les nons-cartésiens, qui, non contents d'avoir une culture sans [aucun] doute plus restreinte que la nôtre (oh oh!!!) , ne seront en plus certainement jamais des prépas eux-mêmes ; & enfin, n'amusera que les cartésiens (les vrais, cette fois!) ne connaissant sans doute pas l'origine de leurs petits surnoms.
Surnoms, qui, comme je l'ai découvert, ont été remaniés aux fils des ans, en général afin de leur donner une consonance plus "snob".
[Déjà qu'il paraît que nous sommes les "petits bourgeois du centre-ville tourangeau"...]


L'argot des classes préparatoires:
Vous serez d'abord un bizuth (ou une bizuthe) - le mot est repéré à Saint-Cyr, école supérieure des officiers, dès 1843. Il s'écrivait alors bisut, mais on connaît mal son origine, peut-être un mot genevois, bésu, "niais" (mais au sens "neuf") donnant bésule, "élève nouveau".
Cela étant, le passage du terme de Genève à Saint-Cyr s'explique mal!
Selon que vous serez en maths sup ou en lettres, vous serez respectivement en taupe ou en khâgne.
La taupe est la réunion (depuis 1889) des taupins ; élèves en réparation à Polytechnique, Centrale & Normale Sup sciences, depuis les années 1840.
Pourquoi taupin ? Vraisemblablement parce qu'il travaille avec acharnement, aveuglément, comme le font les taupes sous terre.
D'autres ont dit: "Parce que ces élèves devenaient myopes comme des taupes à force de se fatiguer les yeux!" La fille est une taupine (1912).
La khâgne, elle, possède volontairement une orthograrphe pédante, évoquant un terme grec ou hindou, ou "Dieu" sait quoi de savant, alors qu'il s'agit seulement de cagne (1888) , l'endroit où étudient les cagneux (même date) devenus khâgneux au début de ce siècle.
L'appellation est, au début, une moquerie de la part des taupins, qui se croyaient supérieurs & considéraient les élèves de lettres comme étant peu "tordus", comme qui dirait "mal foutus" (d'où cagneux, aux jambes torses...). Charmant! Ce n'est que la période dite "l'entre-deux-guerres" (1919-1939) que sont apparues les dénominations particulières aux premières années de ces filières: hypokhâgne (1923) , c'est à dire "sous la khâgne" (comme l'hypoderme sous le derme) & l'hypotaupe (1938).

Autre orthographe fantaisiste & pseudo-savante:
Une khôlle (sur le modèle de "khâgne") , qui désigne une interrogation ou un examen "blanc" d'entraînement. Il s'agit en réalité d'une colle (1844 à Polytechnique, 1855 à Saint-Cyr, 1858 dans les lycées).
Pourquoi une colle? Selon le sens du mot en 1900: "examen préparatoire, appelé ainsi parce que le colleur cherche à coller, c'est à dire à embarrasser l'élève". En quelque sorte, si on nous pose une colle, on sèche.
Enfin, vous apprendrez en khâgne comme en taupe que les salles de classe s'appellent turnes, ou encore thurnes pour faire chic.
Là, aucun problème : la turne est, en argot courant, une maison, un logis quelconque. Le mot a désigné une chambre d'élève à Normale Sup dès 1882, puis une salle d'étude en 1937.

Voici ce que l'on trouve dans "Littré" (1872) à propos des taupins:
1° Nom qu'on donnait à un corps de milice française sous Charles VII. (Les francs Taupins, avec un T majuscule)
Nom qu'on donnait autrefois aux pionniers des armées, aux mineurs.
2° Dans l'argot des lycées, élève en mathématiques spéciales (aspirant à l'Ecole Polytechnique, à l'Ecole Normale, à l'Ecole Centrale).

Montag, Dezember 05, 2005

Bonjour niaiserie!

Je me demande parfois, si les "jeunes" se rendent compte des conneries qu'ils peuvent sortir, tout en se croyant sûrs d'eux!
Un exemple: ce matin, dans le train...
Obligée de cohabiter avec avec 3 secondes allant eux aussi à Tours, à je ne sais quel lycée, 2 d'entres eux révisaient leur géographie.
Jusque là, très bien, rien à dire! Seulement, le problème, c'est quand ils se sont mis à parler...
L'un d'entre eux demande à l'autre si la Moldavie existe encore [;-)] ! L'autre rétorque immédiatement, avec une voix du genre Homer Simpson "bah non, pourquoi?"
La leçon se continue avec un "l’Ukraine, c’est pas en Europe, hein?"
& l’autre: "non, non, c’est pas en Europe". (Alors, moi, si je ne suis pas européenne, que suis-je, dans le coup???!!!)
Enfin, ces chers enfants semblaient n'avoir jamais entendu parler de pays tels l'Azerbaïdjan, le Tadjikistan, le Turkménistan, ou le Kurdistan, vu la difficulté quasi-insurmontable qu'ils avaient à prononcer ces noms!
Au final, que voulez-vous dire à ce genre d'énergumènes?