Mittwoch, November 30, 2005

Les blondes vont-elles disparaître?

La (vraie) blonde est rare. A l’échelle de la planète, on en compte une pour 1000 brunes ou châtaines.
Sur 6 milliards d’individus, dont 52% de femmes, cela fait seulement 3 millions de blondes. Le pays qui en compterait le plus serait la Finlande.
Mais voilà, reprenant les résultats d’une étude allemande, un communiqué de l’OMS s’alarmait fin 2002 : les blondes naturelles disparaîtraient définitivement de la planète dans 2 siècles. Plus de Grace Kelly. Plus de Gwyneth Paltrow. Plus de Catherine Deneuve. Alerte à Malibu!
En cause, le gène de la blondeur, dit « récessif » : des parents blonds peuvent avoir un enfant brun si l’un de leurs parents l’est. Selon cette thèse, les cheveux de paille se perdraient donc dans le melting-pot de la génétique.
Cette étude a, depuis, été remise en cause, ce qui a conduit l’OMS à revenir sur ses affirmations. Ouf!…

Céline, Sartre... un seul mot: "merci"

Comme a pu le dire L.-F. Céline dans son Église, « c’est un garçon sans importance collective, c’est tout juste un individu ».
Voilà donc une formule qui explique bien ce que je ressens à son égard.
[Pardonnez le plagia de Sartre qui va suivre, mais c’est justement ce que je cherchais à exprimer…]
Le mieux serait d’écrire les événements au jour le jour. Tenir un journal pour y voir clair. Ne pas laisser échapper les nuances, les petits faits, même s’ils n’ont l’air de rien, et surtout les classer. Il faut dire comment je vois cette table, la rue, les gens […] puisque c’est cela qui a changé.

10 heures et demie.
Peut-être bien, après tout, que c’était une petite crise de folie. Il n’y en a plus trace. Mes drôles de sentiments de l’autre semaine me semblent bien ridicules aujourd’hui : je n’y entre plus.
Ce soir, je suis bien à l’aise, bien bourgeoisement dans le monde. […] J’entends des pas et des voix. […] Pourvu qu’il ne vienne pas […] cette nuit : j’ai tellement envie de dormir et de sommeil en retard. Une bonne nuit, une seule, et toutes ces histoires seraient balayées.
Onze heure moins le quart: il n’y a plus rien à craindre, il serait déjà là. A moins que ce ne soit le jour… […] Il vient toutes les semaines […] Il peut encore s’amener, avant d’aller se coucher. Il ne fait pas trop de bruit, d’ailleurs.
Le voilà.
Et bien, quand je l’ai entendu monter l’escalier, ça m’a donné un petit coup au cœur, tant c’était rassurant : qu’y a-t-il à craindre d’un monde si régulier? Je crois que je suis guérie.
Je vais me coucher. Je suis guérie, je renonce à écrire mes impressions au jour le jour, comme les petites filles, dans un beau cahier neuf.
Dans un cas seulement il pourrait être intéressant de tenir un journal : ce sera si…

Dienstag, November 29, 2005

Quelle merveilleuse journée

Imaginez un lundi. Une journée nouvelle qui commence dès 6h, heure à laquelle vous vous êtes levé ; ce, après moins de vos 4h de sommeil quotidien. C’est dur, très dur de se lever. Juste après un week-end pire que les autres en plus [engueulades en tout genre, avec des gens très divers ; mauvaise nouvelle pour Noël: le ipod argenté de la gamme 4 ou 6 Go n’existe plus depuis septembre dernier ; etc…] , quand même, c’est pas évident. Mais puisqu’il le faut…
Avant 7h, vous êtes déjà dehors, en route pour la gare du village. Là, OH MIRACLE : vous avez un train A L’HEURE!!! Wé, seulement, le train arrive à quai déjà totalement bourré. Forcement, le lundi tous les internes s’ajoutent au trafic quotidien, avec leurs bons gros bagages, leurs énormes valises qui bouffent encore plus de place. & la place, c’est justement ce qu’il nous manque, nous autres, pauvres campagnards paumés du fin fond du département. Mais ce ne sont pas les internes, le problème. C’est la SNCF, entreprise totalement incapable de réfléchir à quoi que ce soit. Sauf peut-être 6 fois environ par an, où là, elle est capable de pondre un préavis de grève, avec un motif plus bidon à chaque fois. J’imagine facilement les grands pontes de cette sale entreprise se réunissant dans un grand bureau, autour d’une immense table ovale, à bouffer des chouquettes bien grasses (ça tombe bien, la journée va être longue pour eux, pauvres chefs d’entreprise n’ayant même pas droit à une coupure dans la journée, pour baffrer à midi entre copains… Il faut donc faire plein de réserves pour la journée…), accompagnées d’une lavette se faisant appeler « café » (le manque de moyens, que voulez-vous?) en train de dire « tiens, si nous nous mettions en grève dans 2 jours, histoire de bloquer tous les usagers…? » tout en se grattant fameusement la panse. Sans oublier le non pas moins fameux rire gras si spécifique à cette espèce de GRANDS TRAVAILLEURS.
Pour couronner le tout, non content de devoir voyager debout, votre sac lourd chargé de bouquins sur le dos, vous devez en plus supporter une vue des plus désagréable juste en face de vous : une certaine personne que vous avez pu, disons, beaucoup apprécier par le passé, avec dans ses bras… Son ex, redevenue récemment son « actuelle »! Depuis le temps, vous devriez penser à passer à autre chose, mais non. C’est plus fort que vous. Vous avez toujours détesté cette fille, avant même de savoir qu’il se la t…pait. Le seul avantage que vous ayez trouvé dans la contemplation morbide de ce couple de malheur, c’est qu’au moins, pendant ce temps-là, vous ne pensez pas à autre chose… Du genre, « je suis enfermée avec plus de 50 personnes dans moins de 10 mètres carrés » Claustrophobie & agoraphobie obligent… Si encore le massacre s’arrêtait là…
30 minutes plus tard: arrivée à Tours. ENFIN. Vous descendez précipitamment du train, bousculé par les autres usagers & allez rejoindre votre camarade qui vous attend à côté de la voie. Manque que chance, elle n’a pas l’air d’aller des mieux. Vous ne posez pas de questions, n’aimant pas vous-même en recevoir. De plus, connaissant cette personne, vous savez que les réponses viendront d’elles-mêmes. (Ce qui sera en effet le cas) Maintenant, rendez-vous à la gare routière. Personne ne sait où est le bus, etc… Anarchie, quand tu nous tiens…
Bref, direction Vierzon à présent. Le cours d’EPS doit se passer. Il se passe.
Le reste de la matinée, pas d’incident notoire : je préfère en rester là.
A l’heure du midi, passage toujours aussi triste que d’habitude au self. La bouffe est toujours aussi immonde, ça ne change pas. Le « repas » se passe.
Votre camarade doit aller racheter un piercing. Ça tombe bien, vous n’avez pas particulièrement envie de sortir, mais vous vous dîtes que ce sera l’occasion de « sortir » un peu. De s’éloigner un temps soit peu du lycée.
Raté, à peine parti, vous recevez un appel de votre paternel, qui vous annonce que le lycée a envoyé une lettre comme quoi vous étiez absent le 24... Étrange, quand on sait que c’était le jour de la grève SNCF… Vous aviez pourtant bien rempli votre joli carnet de correspondance pour l’occasion. Cela devait être « régularisé » , ce ne peut être qu'une erreur (de plus) du lycée… Votre géniteur vous enjoint d’aller voir à l’administration du lycée.
Vous recevez à ce moment un double appel. Quelqu’un à qui vous tenez particulièrement vous appelle en pleurant & vous annonce que votre tante a eu un accident de voiture… Le choc est rude.
Vous devez cependant aller au lycée pour régler cette affaire de
« papier » qui vous emmerde tant. Mais vous pensez bien à autre chose en ce moment.
Au bureau des CPE, vous poirautez un bon quart d’heure avant que quelqu’un ne daigne enfin venir vous voir. Le téléphone du bureau a sonné 3 fois depuis que vous êtes là, c’est dire…
Le tout pour s’entendre dire que c’est une erreur… Vous prévenez votre paternel, histoire qu’il ne s’en fasse pas.
Vous devez maintenant aller en cours, car c’est l’heure.
Avant ça, dans l’escalier, vous recevez un autre appel : c’est le frère de celle qui vous a apporté la nouvelle de votre tante… Lui aussi pleure. Ça fait mal. Mais pour le reste du monde, la Terre s’arrête-t-elle de tourner? Sûrement pas. Pour vous si pourtant. Vous ne pensez plus qu’à ça.
Le cours démarre, que de compassion.
A présent, vous êtes rentré chez vous. Vous attendez des nouvelles, à côté du téléphone. Des nouvelles qui ne viennent pas. Rester dans l’attende. La nouvelle la plus cruelle peut tomber à tout moment. Vous ne faites qu’y penser. L’attente met les nerfs à rude épreuve. Elle vous rend dingue. Ça aussi, ça vous fait mal.

Sonntag, November 27, 2005

Camarade, camarade

Anne-Laure, j'ai trouvé ton double!!! (en bien pire, rassure-toi)

Bon, pour les gens qui ne connaissent pas Anne-Laure C. , sachez que cette jeune personne était dans "ma chère 2nde8" [oh, que ça sonne faux!!!] & que parmis les gens qui sont devenus mes ami(e)s [amiEs, cette année-là! pour une fois... c'est bien, aussi, parfois, les amies filles^^] Anne-Laure est la seule qui soit passée en S.
Bravo à toi, oh Grande Scientifique^^ (Quand je vois tes résultats... un bravo, semble très peu!)
Enfin bon bref, je cesserai là l'éloge.
La truc, avec Anne-Laure, peu importe l'espèce que vous soyez, c'est vos mains!
Elle ne peut s'empêcher de les regarder, de les juger...
Donc je te l'annonce, & c'est une grande nouvelle: j'ai trouvé quelqu'un de "pire"!
http://bestof.provocateuse.com/

Non, non, non, non!

L'autre matin, sur qui je "tombe" dans le couloir?
Lui.
& alors?
& alors mon coeur n'a pas battu la chamade en l'apercevant.
C'est plutôt bon signe...
De même, lorsque l'on me parle de lui ou que je le vois avec...
Ça ne me brise pas non plus le coeur.
J'en conclue donc que...

Samstag, November 26, 2005

La fin est toujours le meilleur

Fin de conversation téléphonique.
On vient de parler longuement de nos lycées respectifs.
Bien que dans des sections diamétralement opposées, nos notes sont sensiblement les mêmes.
Pauvre de lui… Dire qu’il envisageait de venir à Descartes…
Pour ses notes, la chute est brutale…
C’est qu’il ne s’y attendait pas. Moi si.
Il est perturbé. J’en jubile.
C’est là qu’il embraye sur notre vie personnelle, pseudo-sentimentale.
Là, c’est moi qui suis perturbée par ses questions.
Il aime me mettre mal à l’aise. Je déteste ça.
Il me sent énervée. Je le prend mal.
Il me demande: « Dégoûtée de la vie ? »
Je lui réponds: « Comment imaginer une telle chose… La vie est si belle »
L’échange se poursuit par un « Ne soit pas si cynique » & d’un « J’y peux rien, je suis comme ça » (un froid glacial arrivant directement de Norvège [lui seul comprendra la référence^^] s’engouffre dans le combiné du téléphone & me lance en pleine figure) « Un jour, tu verras… »
[oh que je déteste cette phrase]
Je réplique un vilain « Tais-toi, tu m’ennuies »
Sentant qu’il n’aura pas le dessus, il lâche un « Mieux vaut arrêter là le massacre pour ce soir »
S’ensuit un « C’est ça… » ; « Bon bah… » ; « Wé, adieu. »
[J’adore ce genre de fin. Là encore, je n’y peux rien, c’est dans ma nature d’aimer me faire haïr des gens. & à ça, avouons-le, j’y réussi grandement^^]

Freitag, November 25, 2005

Je n'aime pas ça du tout

Ce n’est déjà pas la première fois que je rêve de Lui.
Je ne peux cependant me résoudre à avouer que… Non, c’est impossible!
Je L’apprécie bien sûr, mais pas comme ça… pas à ce point là.
Il est timide, ça tombe bien.
Il aime l’Espagne, c’est un coup du sort contre moi.
Tant mieux.
Je ne finirai jamais avec quelqu’un comme ça.
C’est déjà ça.
Quitte à finir malheureuse, autant que ce soit seule.
Sans Lui.
Je sais qu’il y en a au moins une qui sait de quoi je parle. & c’est tant mieux.
Mais me comprend-elle? Je l’espère…
Elle ne serait pas ma meilleure amie sans ça.

Mittwoch, November 23, 2005

L'amour dure 3 ans, c'est chimique!

Ça y'est, je me lance: je poste un article sur l'amour!
Mais qu'est ce qu'il me prend???
Disons que le sujet abordé est vu sous un angle plutôt scientifique, & comporte une référence à un auteur français que j'aime énormément... & ce sera aussi l'occasion d'écrire quelque chose un temps soit peu en écho avec ce que peux écrire une certaine Pakeret sur son blog: http://pakeretslifeandstansfirstfan.blogspot.com/

Le livre d'un docteur en neurosciences, Lucy Vincent, explique le fonctionnement des hormones qui déclenchent les passions. Et comment l'évolution y trouve son compte.

La science explique tout, même l'amour.
Pour comprendre comment ça marche, il faut posséder des rudiments de chimie & décoder notre programme biologique, ce à quoi s'emploie Lucy Vincent, dans son nouveau livre Petits arrangements avec l'amour.
"On se sent amoureux quand le cerveau produit en grande quantité une hormone appelée ocytocine. Le phénomène se manifeste dans les premiers temps d'une rencontre, pendant un baiser ou au moment d'un accouchement, explique L. Vincent.
Les zones du cerveau où naît la sensation d'euphorie sont alors excitées. & dans le même mouvement, celles du jugement sont mises en sommeil."
Le sens critique disparaît.
Donc l'amour rend aveugle.
Le hic, c'est que, comme l'annonce le titre d'un roman de Frédéric Beigbeder, l'amour dure 3 ans.
"Il s'agit d'une programmation génétique. Le comportement amoureux favorise la reproduction de l'espèce. Quand l'homme évoluait dans un milieu naturel hostile, son bébé, qui était très fragile, avait besoin de ses 2 parents jusqu'à l'âge de 3 ans.
Une question de survie.
Ensuite, il sait marcher, se nourrir & échapper aux menaces des prédateurs."
Pour autant, L. Vincent ne préconise pas la séparation systématique après 3 ans de vie commune.
"A la fin de cette première phase, arrive celle de la construction de la relation. "
En gros, à condition de le construire, l'amour à long terme peut commencer...

Dienstag, November 22, 2005

Que serions-nous devenus sans Freud?

Introduction à la psychanalyse

L’homme a toujours cherché à sonder son âme. Dans l’Antiquité, quelques rares philosophes président-directeur difficultés que présentait une telle tâche & il fallut attendre Sigmund Freud, à la fin du XIXème siècle, pour que soient enfin expliqués certains mystères de la personnalité. C’est en étudiant sa propre personnalité que Freud fit ses principales découvertes sur le psychisme. Ses rêves, ses tics nerveux & ses lapsus furent ses premiers sujets d’analyse. L’auto-analyse est, par conséquent, possible, pourvu que l’on respecte certaines conditions & que l’on ne souffre pas d’une véritable maladie psychique, exigeant l’intervention analyste. Autrement dit, l’auto-analyse peut être utile à toute personne, quelle qu’elle soit, sauf en cas de maladie mentale grave.
Nous subissons tous, aussi équilibrés que nous soyons, les problèmes que nous pose notre personnalité ; il nous arrive à tous de céder au doute, au manque de confiance en soi & aux faiblesses propres à la nature humaine : jalousie, peur, timidité, etc. Mais rien n’est dû au hasard : tout ce que nous sommes & tout ce que nous pensons est la conséquence de mécanismes psychiques enfouis au plus profond de notre inconscient, refoulés, & qu’il nous faut comprendre.
La psychanalyse n’est pas une philosophie : elle ne relève pas pour autant de la sorcellerie & n’est pas une superstition, comme certains l’affirment. C’est une véritable science qu’il est, de ce fait, impossible de cerner entièrement…
Les songes jouent également un rôle important dans la vie de l’être humain, car ils sont la clef qui permet la compréhension de certains états d’âme.
& bien que l’interprétation psychanalytique ne doive pas être confondue avec la cabale, il est nécessaire, dans certains cas, de recourir à une symbolique qui exprime de lointaines frustrations sexuelles, des désirs inassouvis & des pulsions réprimées.

Montag, November 21, 2005

POPSTITUTE

maintenant que j’ai l’âge de tout comprendre
de mépriser tout ce qu’on a pu m’apprendre
j’ai trop d’ennemis - j’ai trop d’ennemis
comme par hasard
je n’ai plus envie de perdre mon temps
à réciter tout ce que je sais déjà
j’ai trop d’ennemis

je reste à l’écart
juste envie d’aller faire un tour en enfer

maintenant qu’on a l’âge de tout comprendre
de détester tout ce qu’on a pu apprendre
on a trop d’ennemis - trop d’ennemis
oui par ici
juste envie d’aller faire un tour en enfer

juste envie d’essayer un tour au paradis

juste envie d’aller faire

je m’en fous
juste envie d’aller faire un tour en enfer

juste envie d’essayer le tour au paradis

we want to be alive

N. S., 2002

Sonntag, November 20, 2005

Raffarinades choisies

Pour continuer dans l'humour, ou plutôt le foutage de gueule, ce qui va suivre est une sélection de répliques que "notre" ancien Premier Ministre, j'ai nommé Jean-Pierre Raffarin, a distillé tout au LONG des 3 ans de son (oui, beaucoup trop LONG^^) mandat.
Au niveau européen, il s'est rendu célèbre par certaines de ses formules... Déjà (tristement) passées à la postérité.
& après ça, les Français (mais dois-je mettre une majuscule à ce nom commun???) s'étonnent que l'on se foutent de leur gueule, de leur gouvernement, etc... Je ne sais pas vous, mais moi, je comprends!
Si vous n'avez prêté que peu d'attention à la vie politique de ces dernières années, lisez donc cela: vous vous ferez vite une idée du "système" français.
En attendant, merci M. Raffarin de me faire l'honneur d'être présent sur ce blog...
Sans lui, GRAND homme politique, que serais-je devenue??? ;-)


LA VIE selon J.P. Raffarin

- Notre route est droite, mais la pente est forte.

- Les jeunes sont destinés à devenir des adultes.

- L'avenir est une suite de quotidiens.

- La route, elle est faite pour bouger, pas pour mourir.

- La modestie, ça ne se proclame pas, ça se vit.

- Il existe aussi une intelligence de la main [...] et elle communique directement avec le coeur.

- Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints.

- Je vous recommande la positive attitude.


LA POLITIQUE selon J.P. Raffarin

- La France est forte quand c'est une force qui va et qui sait où elle va.

- La Marseillaise sera d'autant moins sifflée qu'elle sera entonnée par tous.

- Le citoyen est un piéton de la République.

- Un peuple qui ne doute pas est un peuple qui marche.

- A force de penser au pluriel la politique, certains ont oublié le singulier de la France.

- Merci (à Bernadette Chirac) de nous montrer que la victoire n'est pas facile, qu'elle se gagne étable par étable, commune par commune.

- La rue doit s'exprimer, mais ce n'est pas la rue qui gouverne.

- Il faut mettre en place la République du bon sens.

- Il y avait un projet de loi qu'on a arrêté à temps. C'était: quand on ne travaillera plus le lendemain du jour de repos, la fatigue sera vaincue.


L'EUROPE ET LE REFERENDUM selon J.P. Raffarin

- L'Europe a laquelle nous devons penser demain, ce n'est pas l'Europe d'hier.

- The yes needs the no to win against the no ("le oui a besoin du non pour gagner contre le non").

- Ne soyons pas frileux, ne soyons pas frigides... avec l'Europe.

- Mon oui est plus qu'un non au non.

- Le oui simpliste est plus efficace que le non complexe, et réciproquement.

Freitag, November 18, 2005

Hommage à Monsieur A...bert

Voici pour mon plaisir personnel, & un peu pour le vôtre aussi (tout de même) , chers tous qui visitez mon blog ;-) , un petit florilège de répliques acerbes de mon ancien prof de maths en 2nde de Descartes.
Pourquoi "hommage"? Non non, il n'est pas mort! & mon nouveau prof est très bien aussi! C'est juste que l'humeur perpétuellement maussade de monsieur A. me manque, parfois. Rassurez-vous (ceux & celles qui le connaissent) , je n'en suis (toujours) pas arrivée à regretter ses cours! (...& puis quoi encore!!!^^)
Enfin voilà, ce n'est pas avec mon nouveau prof que l'on entendrait ce genre de phrases un temps soit peu acides: monsieur V. est bien trop gentil pour ça ;-) !
Je vous laisse le plaisir de "savourer"...
PS: pour que la compréhension soit quasi-totale, je me permets de replacer les phrases qui vont suivre ou dans leur contexte, ce, entre crochets, ou bien simplement d'ajouter pour ma part un commentaire.
PS2: sachez, inconnus/inconnues, que ces quelques répliques sont pour la plupart devenues des "classiques" avec ce prof ; toutefois, celles que je placerai ici n'ont été glanées pour la plupart qu'en l'espace de 2h de cours, en fin d'année scolaire dernière...


- Vous prenez pas la tête avec les maths, c'est que des maths... [début d'année scolaire, plutôt prometteur soit dit en passant]

- Je vous préviens, ce qu'on va faire aujourd'hui, c'est pas très exaltant. [trigonométrie]

- J'admet que c'est pas intéressant, cette partie-là des maths. [trigonométrie toujours]

- Erreur de débutant. [LA phrase de référence^^]

- J'ai un doute... [& dire que monsieur A. ne se remettait jamais en question! & pourtant... Il arrivait à douter grâce à nos erreurs]

- Vous m'expliquez vraiment des phrases qui veullent rien dire. [il insinuait donc ici que notre niveau intellectuel était bien bas :'-( & remettait souvent en cause notre façon de nous exprimer, façon pas toujours claire NI évidente il est vrai ]

- Y'en a beaucoup qui y arrivent quand je donne la réponse. [là, il se saborde lui-même!]

- C'est se moquer du monde! [phrase culte n°2!]

- Ceux qui font encore des erreurs à ça,... j'ai plus rien à leur dire!...

- Y'en a beaucoup qu'on beaucoup d'efforts à faire! [oh mais qui? qui? des noms, des noms!!!]

[sur un ton boudeur] - Je viens de le dire, je le réexplique pas!

- Ça promet, les vecteurs...

[cynique] - Je préfère en rire...

Ar... (un élève) , ce que je préfère chez toi, c'est quand tu te tais!

[au même] - Vas-y, explique-moi... J'attends!

Mais, qui vient de parler?... Ar(toujours le même!) ...?!?!... Ah ah ah, j'en ris encore... (une pause) Mouais, mieux vaut entendre ça que d'être sourd...

- Une heure de cours avec vous, ça vaut plus de 10 heures avec une autre classe... [sous-entendue, la 1èreS2^^]

- Bon, je m'assoie, là, chuis fatigué... Nan... VOUS me fatiguez!!!

- Tout cela, je n'devrai pas le dire... (silence pesant) C'est pour ceux qui... [sous-entendu "ceux qui ont du mal"] ...bref, je m'abstiens...

- Qui s'est permis un commentaire sur le nombre d'heures que je fais par jour? On vera ceux qui feront une carrière similaire à la mienne!!!

- Dans tous les cas... "cas", C/A/S... par comme le vecteur k

- En maths, y'a pas de recettes miracles, y'a que de la réflexion...

- En maths, 90% du temps, vous devez le passer à réfléchir. Les 10% restants, vous vous devez d'agir!

- Ça saute aux yeux, voyons! Je dirai même que c'est immédiat! (quelques minutes plus tard...) Ici, ça saute moins aux yeux, entre guillemets!

- Y'a une ruse!

- Faut voir la stratégie [monsieur A. & la stratégie, une grande histoire d'amour]

[l'air ravi de nous voir nous planter] - On regrette sa stratégie de départ, hein?!?!

[A propos du Rallye-Maths:] Je vous y ai inscrit...
(la classe:) Il aurait peut-être fallu nous demander, avant...
(lui:) Pouquoi? A propos de votre niveau?
(classe) Ben, oui!
(l:) Vous inquiétez pas, je vous ai inscrit dans la catégorie looser!
(c:) ...Hou!!!!!!!!!!!...... Ben puisque c'est comme ça, on le fera pas!!!
(l:) Ok, ok, j'retire c'que j'ai dit!!!
(c:) Mais vous le pensez tellement fort, m'sieur!
(l:) [presque innocemment] Ah bon? Ça se voit tant que ça?!?!!!!

- Autant pour moi! [un grand début de reconnaissance de tort^^]

[encore & toujours au même élève] - Oui, bon... Il ne s'agit pas de s'excuser, il s'agit de se taire!

[à propos des vecteurs] - Ça, c'est le B.A-Ba des maths.

- J'vais faire une astuce, mais bon... On dira rien, hein?!?!... On f'ra comme si on savait pas! C'est comme ça, parfois, les maths: on tâtonne, on tâtonne, & on arrive pile sur ce qu'on cherche, & ça tombe bien, parce que c'est c'qui est demandé... Enfin, des fois... Ça vient avec la pratique, vous verrez... Ou pas...

- [en fin d'année] (la classe:) Vous verrez, m'sieur, vous nous regretterez...
(lui:) Alors là, ça JAMAIS!!! [un comble, quand on sait qu'il a encore cette année plus de la moitié de la 2nde8, devenue en grande partie la 1èreS4 il me semble... ;-) ]

Donnerstag, November 17, 2005

La France, quel merveilleux pays merdique

Ok, j'avoue, la France, plus ça va, plus j'ai envie de la quitter.
Pour tous les étrangers, qu'est-ce que la France?
Paris? Le pays du romantisme, de l'architecture de bon goût, du bon vin, ou encore celui aux 365 fromages?
C'est vrai à la fin, y'en a marre des stéréotypes du genre...

Apparement, je n'ai pas été la seule au cours de l'Histoire à la critiquer...
Je tape peut-être un peu fort, mais voilà, Ronsard a lui aussi poussé son coup de gueule, alors voilà...

Remontrance au peuple français

Hà Prince, c’est assez c’est assez guerroyé :
Votre frère avant l’âge u sépulcre envoyé,
Les plaies dont la France est sous vous affligée,
Et les mains des larrons dont elle est saccagée,
Les lois et e pays si riche et si puissant,
Depuis douze cents ans aux armes fleurissant,
L’extrême cruauté des meurtres et des flammes,
La mort des jouvenceaux, la complainte des femmes,
Et le cri des vieillards, qui tiennent embrassés
En leurs tremblantes mains leurs enfants trépassés,
Et du peuple mangé les soupirs et les larmes
Vous devraient émouvoir à mettre bat les armes :
Ou bien, s’il ne vous plaît selon droit et raison
Désarmer votre force, oyez mon oraison.

Pierre de Ronsard, Discours des misères de ce temps, 1562.

Freitag, November 11, 2005

Die Braut von Korinth

Voici une de mes oeuvres préférées. Vous me demanderez: "Pourquoi? Pourquoi, Lara aimes-tu tant ce texte?" Je vous répondrai sans doute: "Ce texte est une sorte de poème ; il est court ; & qui plus est, de Goethe..." Alors, forcément, tout s'éclaire...
De plus, j'avais envie de vous faire partager cette merveille ["chers fans", comme dirait une certaine personne que je ne citerai pas ;-) ]

Ah oui au fait, Marie: tu n'auras plus d'excuses pour ce qui est d'avoir lu "mon Goethe", comme tu dis^^ Bonne lecture, & Ni à toi!!!



Die Braut von Korinth Johann Wolfgang von Goethe (1797) / La Fiancée de Corinthe [traduit de l’allemand par Léon Mis]

Nach Korinthus von Athen gezogen / Venant d’Athènes, un jeune homme
Kam ein Jüngling, dort noch unbekannt. / Se rendit à Corinthe, où il était encore inconnu.
Einen Bürger hofft' er sich gewogen; / Il comptait sur l’aimable accueil de l’un de ses habitants ;
Beide Väter waren gastverwandt, / les deux pères étaient unis par les liens de l’hospitalité,
Hatten frühe schon / Et avaient, depuis longtemps déjà,
Töchterchen und Sohn / Fiancé l’un à l’autre
Braut und Bräutigam voraus genannt. / leur fils et leur fille.

Aber wird er auch willkommen scheinen, / Mais sera-t-il encore un hôte bienvenu
Wenn er teuer nicht die Gunst erkauft? / S’il n’achète chèrement cette faveur ?
Er ist noch ein Heide mit den Seinen, / Il est encore un païen, ainsi que les siens,
Und sie sind schon Christen und getauft. / Mais eux sont déjà chrétiens et baptisés.
Keimt ein Glaube neu, / Quand une nouvelle foi prend naissance,
Wird oft Lieb' und Treu / Souvent l’amour et la foi jurée
Wie ein böses Unkraut ausgerauft. / Sont détruits comme une mauvaise herbe.
Und schon lag das ganze Haus im stillen, / Déjà la maison tout entière était livrée au repos, Vater, Töchter, Nur die Mutter wacht; / Pères et filles ; seule la mère veille ;
Sie empfängt den Gast mit bestem Willen, / Elle reçoit l’hôte avec empressement ;
Gleich ins Prunkgemach wird er gebracht. / Elle le conduit aussitôt dans la plus belle des chambres.
Wein und Essen prangt, / Prévenant ses désirs,
Eh er es verlangt; / Elle lui présente les vins et les mets les plus recherchés.
So versorgend wünscht sie gute Nacht. / Ayant ainsi pris soin de lui, elle lui souhaite une bonne nuit.

Aber bei dem wohlbestellten Essen / Mais malgré le repas bien servi,
Wird die Lust der Speise nicht erregt; / Il n’éprouve aucune envie de manger ;
Müdigkeit läßt Speis' und Trank vergessen, / La fatigue lui fait délaisser mets et boisson,
Daß er angekleidet sich aufs Bette legt; / Et il se couche tout habillé sur son lit.
Und er schlummert fast, / Et il est déjà presque endormi,
Als ein seltner Gatt / Lorsqu’un hôte étrange
Sich zur offnen Tür herein bewegt. / Pénètre dans la chambre par la porte ouverte.

Denn er sieht, bei seiner Lampe Schimmer / A la lueur de la lampe il voit s’avancer
Tritt, mit weißem Schleier und Gewand, / Dans la chambre une jeune fille silencieuse et pudique,
Sittsam still ein Mädchen in das Zimmer, / Couverte d’un voile et de vêtements blancs,
Um die Stirn ein schwarz- und goldnes Band. / Le front ceint d’un ruban noir et or.
Wie sie ihn erblickt, / Dès qu’elle l’aperçoit,
Hebt sie, die erschrickt, / Elle s’étonne et s’effraie,
Mit Erstaunen eine weiße Hand. / Et lève sa blanche main.

Bin ich, rief sie aus, so fremd im Hause, / “Suis-je donc, s’écrie-t-elle, si étrangère dans ma propre maison
Daß ich von dem Gaste nichts vernahm? / Que l’on ne m’ait point annoncé la présence d’un hôte ?
Ach, so hält man mich in meiner Klause! / C’est ainsi, hélas ! que l’on me tient enfermée dans ma cellule,
Und nun überfällt mich hier die Scham. / Et qu’ici, maintenant, je suis couverte de honte !
Ruhe nur so fort / Mais continue à reposer

Bleibe, schönes Mädchen! ruft der Knabe, / “Reste, belle jeune fille !” s’écrie le jeune homme
Rafft von seinem Lager sich geschwind: / En quittant précipitamment son lit.
Hier ist Ceres', hier ist Bacchus' Gabe, / “Voici les dons de Cérès, voici ceux de Bacchus,
Und du bringst den Amor, liebes Kind! / Et voici, chère enfant, que tu apportes l‘amour.
Bist vor Schrecken blaß! / Tu es pâle de frayeur !
Liebe, komm und laß, / Viens, chère jeune fille, viens,
Laß uns sehn, wie froh die Götter sind! / Et goûtons ensemble aux joies des dieux !”
Auf dem Lager dort, / Sur ta couche ;
Und ich gehe schnell, so wie ich kam. / Je vais m’éloigner promptement, comme je suis venue.”

Ferne bleib, o Jüngling! bleibe stehen, / “Reste loin de moi, jeune homme, arrête !
Ich gehöre nicht den Freuden an. / Je ne suis pas vouée à la joie.
Schon der letzte Schritt ist, ach! geschehen / Le dernier pas, hélas ! a été fait
Durch der guten Mutter kranken Wahn, / Par ma mère chérie ; égarée par la maladie,
Die genesend schwur: / Elle fit, en guérissant, le serment
Jugend und Natur / Que ma jeunesse et mon corps
Sei dem Himmel künftig untertan. / Seraient consacrés désormais au service du ciel.

Und der alten Götter bunt Gewimmel / “Et le brillant cortège des anciens dieux
Hat sogleich das stille Haus geleert. / A quitté aussitôt la maison devenue silencieuse.
Unsichtbar wird Einer nur im Himmel / On n’adore plus maintenant qu’un seul Dieu
Und ein Heiland wird am Kreuz verehrt; / Invisible dans le ciel, qu’un Sauveur sur la croix ;
Opfer fallen hier, / L’on n’offre ici en sacrifice,
Weder Lamm noch Stier, / Ni brebis ni taureaux,
Aber Menschenopfer unerhört. / Mais des victimes humaines en nombre infini !”

Und er fragt und wäget alle Worte, / “Et il la questionne, et il pèse tout ses paroles,
Deren keines seinem Geist entgeht. / Dont aucune n’échappe à son esprit.
Ist es möglich, daß am stillen Orte / “Est-il possible que, dans cette chambre silencieuse,
Die geliebte Braut hier vor mir steht? / De soit ma fiancée bien-aimée qui se tient là devant moi ?
Sei die Meine nur! / Sois donc à moi !
Unsrer Väter Schwur / Les serment de nos pères
Hat vom Himmel Segen uns erfleht. / Nous ont déjà valu la bénédiction du Ciel !”

Mich erhälst du nicht, du gute Seele! / “Ce n’est pas moi qui te suis destinée, bon jeune homme !
Meiner zweiten Schwester gönnt man dich. / C’est ma sœur plus jeune qui t’est réservée.
Wenn ich mich in stiller Klause quäle, / Lorsque dans ma cellule silencieuse, je serais livrée à mes tourments,
Ach! in ihren Armen denk an mich, / Ah ! pense à moi dans ses bras,
Die an dich nur denkt, / A moi qui ne pense qu’à toi,
Die sich liebend kränkt; / Qui me consume d’amour,
In die Erde bald verbirgt sie sich. / Et qui, bientôt, irai me cacher sous la terre !”

Nein! bei dieser Flamme sei's geschworen, / “Non, je le jure par cette flamme
Gütig zeigt sie Hymen uns voraus, / Qu’Hymen, dès maintenant, fait briller pour nous,
Bist der Freude nicht und mir verloren, / Tu n’es perdue ni pour la joie ni pour moi,
Kommst mit mir in meines Vaters Haus. / Et tu m’accompagneras dans la maison de mon père.
Liebchen, bleibe hier! / Bien-aimée, reste ici !
Feire gleich mit mir / Célèbre à l’instant même avec moi,
Unerwartet unsern Hochzeitschmaus! / Bien qu’inattendu, notre festin nuptial !”

Und schon wechseln sie der Treue Zeichen: / Et déjà ils échangent les gages de la fidélité :
Golden reicht sie ihm die Kette dar, / Elle lui tend une chaîne d’or,
Und er will ihr eine Schale reichen, / Et il veut lui offrir une coupe
Silbern, künstlich, wie nicht eine war. / D’argent, d’un art incomparable.
Die ist nicht für mich; / “Cette coupe n’est pas pour moi ;
Doch, ich bitte dich, / Mais je t’en prie,
Eine Locke gib von deinem Haar. / Donne-moi une boucle de tes cheveux !”

Eben schlug dumpf die Geisterstunde, / A ce moment sonna l’heure lugubre des esprits,
Und nun schien es ihr erst wohl zu sein. / Et alors seulement, la jeune fille parut être à son aise.
Gierig schlürfte sie mit blassem Munde / Avidement, de ses lèvres pâles, elle but
Nun den dunkel blutgefärbten Wein; / Le vin, d’un rouge sombre comme le sang.
Doch vom Weizenbrot, / Mais du pain de froment
Das er freundlich bot, / Qu’il lui offrit aimablement,
Nahm sie nicht den kleinsten Bissen ein. / Elle ne prit pas la plus petite miette.

Und dem Jüngling reichte sie die Schale, / Et elle tend la coupe au jeune homme,
Der, wie sie, nun hastig lüstern trank. / Qui, comme elle, la vide d’un seul trait, goulûment.
Liebe fordert er beim stillen Mahle; / Et pendant ce repas silencieux il lui demande son amour.
Ach, sein armes Herz war liebekrank. / Son pauvre cœur, hélas ! était malade d’amour.
Doch sie widersteht, / Mais elle résiste
Wie er immer fleht, / A toutes ses supplications,
Bis er weinend auf das Bette sank. / Jusqu’à ce qu’il tombe en pleurant sur le lit.

Und sie kommt und wirft sich zu ihm nieder: / Et elle vient et s’étend près de lui.
Ach, wie ungern seh' ich dich gequält; / “Ah ! comme je souffre de te voir ainsi tourmenté !
Aber, ach! berührst du meine Glieder, / Mais, hélas ! si tu touches à mes membres,
Fühlst du schaudernd, was ich dir verhehlt. / Tu sentiras en frissonnant ce que je t’ai caché.
Wie der Schnee so weiß, / Blanche comme la neige,
Aber kalt wie Eis / Mais froide comme la glace
Ist das Liebchen, das du dir erwählt. / Est l’amante que tu as choisie !”

Heftig faßt er sie mit starken Armen, / Il la saisit avec ardeur dans ses jeunes bras vigoureux,
Von der Liebe Jugendkraft durchmannt: / Emporté par la force de son jeune amour.
Hoffe doch bei mir noch zu erwarmen, / “Espère cependant te réchauffer encore près de moi,
Wärst du selbst mir aus dem Grab gesandt! / Même si c’est le tombeau qui t’a envoyée vers moi.
Wechselhauch und Kuß! / Mêlons nos souffles, échangeons nos baisers !
Liebesüberfluß! / Que notre amour déborde !
Brennst du nicht und fühlest mich entbrannt? / Ne brûles-tu pas en sentant la flamme qui me dévore ?”

Liebe schließet fester sie zusammen, / L’amour les unit plus fortement encore :
Tränen mischen sich in ihre Lust; / Des larmes se mêlent à leurs transports.
Gierig saugt sie seines Mundes Flammen, / Avidement elle aspire le feu de ses lèvres,
Eins ist nur im andern sich bewußt. / Et chacun ne se sent vivre que dans l’autre.
Seine Liebeswut / A la fureur d’amour du jeune homme
Wärmt iht starres Blut; / Le sang figé de la jeune fille se réchauffe,
Doch es schlägt kein Herz in ihrer Brust. / Mais dans sa poitrine le cœur ne bat pas.

Unterdessen schleichet auf dem Gange / Cependant la mère, attardée aux soins du ménage,
Häuslich spät die Mutter noch vorbei, / Passe encore, d’un pas glissant, dans le couloir, devant la chambre,
Horchet an der Tür und horchet lange, / Écoute à la porte, écoute longtemps
Welch ein sonderbarer Ton es sei: / Ces sons étranges :
Klag- und Wonnelaut / Accents plaintifs et voluptueux
Bräutigams und Braut / D’un fiancé et de sa fiancée,
Und des Liebestammelns Raserei. / Balbutiements insensés de l’amour.

Unbeweglich bleibt sie an der Türe, / Elle reste debout, immobile, à la porte,
Weil sie erst sich überzeugen muß, / Car elle veut avant tout se convaincre,
Und sie hört die höchsten Liebesschwüre, / Et elle entend avec colère les serments
Lieb' und Schmeichelworte mit Verdruß- / D’amour les plus solennels,
Still! der Hahn erwacht!- / “Silence ! le coq se réveille !
Aber morgen Nacht / - Mais la nuit prochaine
Bist du wieder da? - und Kuß auf Kuß. / Tu viendras de nouveau ?” Et baisers sur baisers.

Länger hält die Mutter nicht das Zürnen, / La mère ne peut contenir plus longtemps son
Öffnet das bekannte Schloß geschwind: / Courroux, ouvre rapidement la serrure bien connue.
Gibt es hier im Hause solche Dirnen, / “Y a-t-il donc dans cette maison des filles perdues
Die dem Fremden gleich zu Willen sind?- / Capable de se donner ainsi aussitôt à l’étranger ?”
So zur Tür hinein. / Elle ouvre la porte, entre,
Bei der Lampe Schein / Et, à la lumière de la lampe,
Sieht sie - Gott! sie sieht ihr eigen Kind. / Aperçoit, ô Ciel, sa propre fille.

Und der Jüngling will im ersten Schreicken / Et le jeune homme, dans le premier moment d’effroi,
Mit des Mädchens eignem Schleierflor, / Veut couvrir la jeune fille
Mit dem Teppich die Geliebte decken; / Avec son voile, cacher la bien-aimée avec le tapis.
Doch sie windet gleich sich selbst hervor. / Mais elle se débat
Wie mit Geists Gewalt / Et se dégage aussitôt.
Hebet die Gestalt / Sa haute stature
Lang und langsam sich im Bett empor. / Se redresse lentement dans le lit.

Mutter! Mutter! spricht sie hohle Worte, / “Mère, mère !” dit-elle d’une voix sépulcrale,
So mißgönnt ihr mir die schöne Nacht! / “Vous me reprochez donc cette nuit si belle ?
Ihr vertreibt mich von dem warmen Orte, / Vous me chassez de cette chaude couche ?
Bin ich zur Verzweiflung nur erwacht? / Ne me suis-je donc réveillée que pour me livrer au désespoir ?
Ist's Euch nicht genug, / Ne vous suffit-il donc pas
Daß ins Leichentuch, / De m’avoir de bonne heure ensevelie dans un suaire
Daß Ihr früh mich in das Grab gebracht? / Et mise au tombeau ?

Aber aus der schwerbedeckten Enge / “Mais une loi qui m’est propre me pousse
Treibet mich ein eigenes Gericht. / Hors de la tombe étroite au lourd manteau de la terre.
Eurer Priester summende Gesänge / Les chants psalmodiés par vos prêtre
Und ihr Segen haben kein Gewicht; / Et leur bénédiction n’ont aucun effet.
Salz und Wasser kühlt / L’eau et le sel ne peuvent
Nicht, wo Jugend fühlt; / Éteindre l’ardeur de la jeunesse,
Ach! die Erde kühlt die Liebe nicht. / Et la terre, hélas ! ne refroidi pas l’amour.

Dieser Jüngling war mir erst versprochen, / “Ce jeune homme me fut promis jadis,
Als noch Venus' heitrer Tempel stand. / Alors qu’était encore debout le temple de l’aimable Vénus.
Mutter, habt Ihr doch das Wort gebrochen, / Mère, et vous avez violé votre promesse
Weil ein fremd, ein falsch Gelübd' Euch band! / En vous liant par un vœu barbare et sans valeur.
Doch kein Gott erhört, / Car nul Dieu n’exauce
Wenn die Mutter schwört, / Une mère qui jure
Zu versagen ihrer Tochter Hand. / De refuser la main de sa fille.

Aus dem Grabe werd' ich ausgetrieben, / “Une force me chasse hors du tombeau
Noch zu suchen das vermißte Gut, / Pour chercher encore les biens dont je suis sevrée,
Noch den schon verlornen Mann zu lieben / Pour aimer encore l’époux déjà perdu,
Und zu saugen seines Herzens Blut. / Et pour aspirer le sang de son cœur.
Ist's um den geschehn, / Et quand celui-ci sera mort,
Muß nach andern gehn, / Je devrai me mettre à la recherche d’autres,
Und das junge Volk erliegt der Wut. / Et mes jeunes amants seront victimes de mon désir furieux.

Schöner Jüngling! kannst nicht länger leben; / “Beau jeune homme, tes jours sont comptés.
Du versiechest nun an diesem Ort. / Tu vas maintenant mourir de langueur en ce lieu.
Meine Kette hab' ich dir gegeben; / Je t’ai donné mon collier ;
Deine Locke nehm' ich mit mir fort. / J’emporte avec moi ta boucle de cheveux.
Sieh sie an genau! / Regarde-la bien !
Morgen bist du grau, / Demain tes cheveux seront gris ;
Und nur braun erscheinst du wieder dort. / Dans la tombe seulement ils redeviendront noirs.

Höre, Mutter, nun die letzte Bitte: / “Écoute maintenant, mère, ma dernière prière ;
Einen Scheiterhaufen schichte du; / Fais dresser un bûcher.
Öffne meine bange kleine Hütte, / Ouvre l’étroit tombeau où j’étouffe,
Bring in Flammen Liebende zu Ruh; / Et rends au repos les amants en les livrant aux flammes.
Wenn der Funke sprüht, / Quand l’étincelle jaillira,
Wenn die Asche glüht, / Quand les cendres seront ardentes,
Eilen wir den alten Göttern zu. / Nous nous envoleront vers les anciens dieux !”

Dienstag, November 08, 2005

Qu'est ce qu'on dit?

Merci à M.B. de m'avoir permis de publier ses poèmes...

Ce jour-là
Un jour, dans ce bois, seule je suis allée
Un jour, dans ce bois, j’ai entendu crier
Une vieille femme que la vie regrettait,
A terre, le visage dans les mains, agenouillée,
Criant, hurlant, le cou ensanglanté,
Le destin avait choisi, la corde a cassé…

Près d’elle, je me suis approchée,
Elle me demanda, ce que là, je faisais.
Alors je la relevais, elle ne pouvait marcher,
De son si grand chagrin, je la consolais.

Mais quelle leçon avais-je à en tirer?
Quelle leçon avais-je à donner?
J’étais venue ici, dans cette forêt,
Pour, comme elle, me lasser aller.

Montag, November 07, 2005

H. Holbein, ou la perfection du poète gothique

A la sueur de ton visage
Tu gagneras ta pauvre vie,
Après long travail & usage,
C’est la mort qui te convie.

Hans Holbein, peintre (& poète) né à Augsbourg en 1497, mort à Londres en 1543.

[Si ça c'est pas un message encourageant pour la postérité...]

Sonntag, November 06, 2005

Aux détracteurs de Chelsea

Voici un article qui date du début de la mi-septembre 2004, alors que l’équipe de Chelsea était encore très décriée & qu’Arsenal faisait encore figure de favori.
Quand on suit l’actualité footbalistique anglaise, on se rend compte à quel point le journaliste prenait parti pour ce dernier.
C’est véritablement un pied de nez que les joueurs du club londonien ont fait à tous leurs détracteurs en remportant la Premier Ship lors de la saison passée. Les bonnes réalisations des Blues, que ce soit cette année, ou celles de l’an passé attestent du « changement », il est vrai, dû en grande partie à l’arrivée de José Mourinho.
En d’autres termes, le « journaliste » en question aurait mieux fait décrire d’autres choses…
Ce n’est pas aujourd’hui que de tels articles paraîtraient, alors que Chelsea continue son parcours victorieux, ne trouvant plus d’adversaires réellement à sa mesure. Pour preuve, les mauvais résultats d’Arsenal, de Manchester United & de Liverpool (entre autres…) font parler les journalistes sportifs de véritables « descentes aux Enfers » pour ces clubs. Contrairement au club londonien qui lui, devient (enfin!) un GRAND d’Europe. A présent, qui pourrait le nier?…


Qu’on excuse ce paradoxe : voilà bientôt un siècle que Chelsea essaie de devenir un club. Car Chelsea, titres ou pas, demeure un cas à part dans l’élite du football anglais ; un club sans racines, la première - et, à ce jour, la seule - des « franchises » du football britannique, la création d’un homme d’affaires, H.A. Mears, qui, dans l’incapacité de louer son stade de Stamford Bridge à Fulham, avait contourné le problème en créant e toutes pièces un club de football. Difficile de ne pas voir en Roman Abramovitch un lointain écho de ce M. Mears, amplifié par les excès de notre temps. Chelsea, s’il draine un soutien fanatique dans les beaux quartiers de l’ouest de Londres, cherche encore son identité, au-delà de son image de séducteur inconstant.
Son centre d’entraînement ferait rougir un club de Ligue 2. Son stade est noyé dans un complexe de loisirs supposé luxueux, où le football a parfois du mal à se trouver une place. On arrive à Stamford Bridge, on y cherche en vain l’histoire, le substrat sans lequel les scores de matches ne sont que des statistiques. Si l’on met de côté quelques saisons fastes au début des années 70, du temps d’Alan Hudson & de Peter Osgood, pendant lesquelles, sous le regard de people comme Raquel Welsh & « Dick » Attenborough, on cru qu’une équipe était née, Chelsea court toujours après son âme. Ce qui lui manque pour l’attraper? Un titre, un grand - autre chose que cet unique Championnat d’Angleterre qui lui était tombé dans les mains en 1955. & un homme, qui à en croire les bookmakers, est peut-être enfin arrivé. Un homme qui sache secouer ce bel arbre qui ne produisait que des fruits trop verts. José Mourinho.
Le beau gosse portugais n’a pas que des admirateurs dans un football anglais que son franc-parler prit à rebrousse-poil dès qu’il posa le pied à Londres. On l’avait alors dit « suffisant », « arrogant », « confit de sa personne ».
« J’ai confiance en moi & je n’ai pas peur de prendre le risque de dire ce que je pense », a-t-il dit. & que pense-t-il? Entre autres, qu’il visait « les 100 points » en Championnat dès cette année? « Difficile d’être champions si l’on perd 10 points en route », avait-il ajouté en guise d’explication à un parterre éberlué. Peut-être doit-on remettre en mémoire ce fait : les « Untouchables » d’Arsenal, invaincus en 2003-04, avaient fini la saison avec 90 points dans la musette, & seul Manchester United a fait mieux que les Gunners, avec 93 points, il y a dix ans de cela.
Mourinho aurait aussi bien pu dire à Rafael Benitez, Graeme Souness & tous les autres entraîneurs qui rêvent de renverser le triumvirat Arsenal-MU-Chelsea qu’ils pouvaient aussi bien se rhabiller, que leurs clubs de manants n’étaient que des machines à donner des points à l’aristocratie en place (« Si l’on ne bat pas un club comme Southampton, ça ne sert à rien de battre Manchester »). Toutes les vérités - & c’en était une - ne sont pas bonnes à dire en société. Voilà qui changeait des déclarations drolatiques, & souvent drôles tout court, de son prédécesseur, ce gentleman italien nommé Claudio Ranieri.
Non que Mourinho manque d’humour. Après avoir vu son équipe battre Crystal Palace 2-0 les mains dans le poches, il envoya son assistant, Steve Clarke, affronter la presse à l’issue du match. Comme on s’étonnait de voir, non pas le bon Dieu, mais l’un de ses saints, Clarke répliqua que « José n’irait qu’aux conférences de presse difficiles ». Autrement dit, après une défaite. Au train où vont les choses, on risque de ne pas le croiser souvent. Les journalistes présents à Selhurst Park avaient pris le parti de prendre la chose du bon côté, y voyant la pique d’un homme d’esprit. Ils oubliaient - ou n’avaient jamais su - que Mourinho avait fréquemment adopté la même attitude au FC Porto, préférant laisser à un subordonné le soin de se draper dans la victoire, y compris lors de ses deux campagnes triomphales en Europe. Ce n’est pas le dernier des paradoxes qui, à défaut de définir le personnage, en tracent le contour : la grosse tête à l’orgueil modeste - mais pas la modestie orgueilleuse. Il sait qu’il est bon, très bon même, & ne le cache pas.
Ranieri, qui avait vu l’équivalent d’une équipe complète débarquer dans le mois suivant la prise de contrôle du club par Roman Abramovitch, revenait sans cesse sur la nécessité « d ’apprendre à marcher à [son] bébé » , de « bâtir les fondations » avant de songer à placer des pots de fleurs sur la terrasse ; Mourinho, dont l’effectif a subi un bouleversement comparable, n’a pas de ces pudeurs de rosière. Le titre de champion? « Oui. » L’Europe? « J’ai déjà gagné la Ligue des champions avec une équipe qui coûtait 10% de celle que j’ai aujourd’hui. »
& un phénomène inattendu s’est alors produit. Même si ce fut souvent à contrecœur, le langage tenu à son égard dans les médias britanniques se mit à changer. Chelsea gagnait. & non seulement Chelsea gagnait, mais, en l’espace d’une poignée de matches, le patchwork peu convaincant & pas malchanceux qui avait fait chuter Manchester United 1-0 le jour de l’ouverture du Championnat avait commencé sa mue. & l’animal, ma foi, n’était pas des plus déplaisant à regarder. Les deux 1-0 laborieux par lesquels les Blues avaient entamé la saison ont rendu myopes certains observateurs. Si Chelsea a su préserver la solidité défensive héritée du règne de Claudio Ranieri (un seul but concédé en quatre matches de Championnat, qui dit mieux?), Chelsea a aussi - & très vite - appris à pratiquer un jeu autrement plus expansif que le catenaccio à l’anglaise privilégié par ce dernier. A quoi ressemble ce jeu encore en évolution? Le tacticien répond : « Ce que je n’aime pas, & ce que je n’adopterai jamais pour mon équipe, est le 4-4-2 traditionnel, avec deux lignes de quatre, & seulement deux attaquants dans l’axe, autant dire des joueurs qui passent leur temps à courir d’un bout à l’autre du terrain. Ce n’est pas mon football. Je n’aime pas ça. Après… Que nous jouions en triangle ou en losange m’importe peu ; ce qui m’importe, c’est de créer un réseau de lignes de transmission du ballon, & d’y évoluer avec élan, créativité & dynamisme. »
Certes, Chelsea n’a pas encore trouvé cet « élan », cette « créativité », ce « dynamisme » ; Chelsea ne fait pas encore sauter les bouchons de champagne comme Arsenal. Comme Mourinho l’a joliment dit: « A qui cela peut-il servir de comparer un bébé de sept semaines à un enfant de sept ans? » Mais l’équipe de « gars qui aiment jouer u ballon, & jouer les uns pour les autres », promise par William Gallas avant la saison, est en train de prendre forme ; son jeu a gagné en fluidité ; & l’on sent une véritable camaraderie s’installer dans le camp des Blues, due en partie aux victoires, mais aussi à quelques gestes typiques de la « Mourinho touch ».
Du temps de Ranieri, les titulaires & les autres s’entraînaient séparément. Aujourd’hui, comme l’a révélé un Franck Lampard visiblement conquis par son nouveau boss, tout ce joli monde travaille de concert, & avec un plaisir certain. William Gallas, encore, lui, qui devra pourtant batailler ferme pour tenir sa place en défense centrale, où Mourinho semble lui préférer John Terray & Ricardo Carvalho, confiait son heureuse surprise d’en avoir fini avec les footings du petit matin, & de s’entraîner constamment le ballon au pied. Le patron sévère qui déclare « j’exige 100% de mes joueurs ; être motivé à 99% ne suffit pas » possède un atout majeur pour gagner, & conserver la confiance de ses joueurs : il est prêt à donner sa chance à quiconque le mérite. Pour une fois, le mot « concurrence » n’est pas une feuille de figue derrière laquelle masquer son indécision. Claudio Ranieri, qu’on n’avait pas surnommé « le Bricoleur » (tintement) pour rien, peinait à aligner un onze identique deux matches d’affilée. & pourquoi pas, lorsque le poste est doublé - voire triplé - par un international? Mais le Romain battait son jeu de cartes d’une autre manière: au gré de décisions tactiques qui ne prenaient pas toujours en compte le rendement réel ou l’état de santé des footballeurs concernés.
Mourinho, lui, juge les hommes plus que les systèmes. Alexeï Smertine, qu’on avait envoyé se faire les dents à Portsmouth l’an passé, débuta (& finit) le match contre Manchester United ; la semaine suivante, à Birmingham, après une première mi-temps anonyme, le Russe était remplacé par Tiago Mendes à la pause. Désolé, Alexeï, ce sera pour une prochaine fois ; mais cette prochaine fois viendra. Comme elle est venue pour Joe Cole, par exemple, qui désespérait d’évoluer à son poste naturel - en neuf & demi -, après avoir fait le Yo-Yo entre les deux flancs du temps de Ranieri. Mourinho parla avec le joueur, dont le désir devint réalité lors des victoires sur Crystal Palace & Southampton. « Quand je regarde mon entraîneur dans les yeux, put ensuite déclarer le prodige formé à West Ham, je peux lire qu’il a confiance en moi. Ç a n’a pas toujours été le cas à d’autres époques. » Touché, comme disent les Britanniques.
Il n’y a plus d’ »incontournables » à Chelsea - il n’y a plus que des « indispensables », qui composent un groupe ; & seul ce groupe importe : « Un jour, a confié Mourinho, nous traverserons une phase difficile, nous perdrons des matches, tout le monde voudra nous tuer. C’est alors que ces concepts - le groupe, l’équipe, le club - nous permettrons d’avoir les forces pour revenir. Pour moi, c’est crucial. » & d’ajouter, pour le bénéfice de ceux qui croiraient que le communicateur parfois peu diplomate a du mal à transmettre son message à ses charges : « Peut-être suis-je fermé au monde extérieur, mais je suis ouvert à mon propre monde ; & dans ce monde, on trouve ma famille - & mes joueurs. » Ceux qui acceptent la main tendue, en tout cas ; ceux qui la refuseraient se verraient sûrement offrir la porte. On peut suspecter que certaines individualités - on songe à l’Irlandais Damian Duff ou au Roumain Adrian Mutu - auront des problèmes à se mettre en phase avec la philosophie de leur coach ; la meilleure preuve en est que ces deux surdoués ne comptent pour l’instant qu’un temps de jeu minimal dans le Chelsea mourinhien. Tant pis pour eux. Le message a d’ailleurs franchi les grilles qui ceignent Stamford Bridge ; lorsqu’on a avancé à Peter Taylor que son arrière droit Glen Johnson (31 matches disputés en 2003-04) n’aurait que peu d’opportunités dans son club - en raison de la présence du Portugais Paulo Ferreira -, le sélectionneur anglais des moins de 21 ans avait répliqué que « Mourinho, que je n’ai pourtant pas rencontré, ne me paraît pas le type d’homme à pratiquer le favoritisme ».
Les myopes évoqués plus haut ont donc chaussé leurs lunettes. & que voient-ils? Qu’un Chelsea nouveau pointe le nez hors de sa chrysalide. Les papillons, qui s’étaient risqués au grand air lorsque Glenn Hoddle, Ruud Gullit et, surtout, Gianluca Vialli avaient paru sur le point de compléter la métamorphose, avaient fini épinglés dans la collection de l’ex-potentat du club, Ken Bates. Trois mois ne se sont pas encore achevés depuis que Mourinho accepta les avances de Roman Abramovitch que l’on sent un frémissement d’un autre type. Cette fois, chacun est à sa place, comme l’a assuré sans la moindre équivoque Peter Kenyon, directeur exécutif de Chelsea Limited : « Je ne choisis pas l’équipe : c’est la responsabilité de José ».
Fini, le temps où le milliardaire russe descendait dire son fait à Claudio Ranieri dans le vestiaire à l’issue de chaque match. Les circonstances dans lesquelles Mourinho est devenu entraîneur - Chelsea n’avait pu, ou su, convaincre Sven-Göran Eriksson de quitter la sélection anglaise - lui ont facilité la tâche, c’est certain. Le « sauveur » a eu les coudées franches pour façonner un groupe fidèle à ses valeurs & à ses exigences, en commençant par refondre l’encadrement technique du club en s’entourant de fidèles comme ses compatriotes Silvino Louro (l’ancien gardien de Benfica) & Rui Faria, sas oublier le Brésilien Baltemar Brito. De l’ère Ranieri ne demeure plus que Steve Clarke, ancien Blue lui-même, & garant de la pérennité de l’institution - un peu comme Pat Rice incarne l’Arsenal d’hier au côté d’Arsen Wenger.
On a suffisamment glosé sur le recrutement spectaculaire opéré par Chelsea à l’intersaison pour ne pas énumérer une fois de plus les noms des nouveaux venus. &, cette fois-ci, on avait respecté les désirs de l’entraîneur. Non, ce qui est vraiment neuf, c’est que, alors qu’il s’apprête à célébrer ses cent années d’existence, Chelsea est peut-être en passe de devenir un club - & par la force d’un homme, un vrai.

Freitag, November 04, 2005

Avis aux amateurs...

Je me dois de vous faire part d'une chose: j'aime la bière (comme si cela pouvait être un secret...)
Enfin bref, depuis longtemps, je me tiens à un petit calendrier, pas très précis je l'avoue, mais qui me donne chaque mois un argument de plus pour boire, boire, boire!!!

Janvier: Les bières du Nouvel An.
Salon Richement Bier de Richemont en Lorraine.

Février: Fasnet Bier, bière brassée à l'occasion du mardis gras.
Festival Bières en Fête à Dugny sur Meuse.

Mars: Les bières de mars (oui, c'est pas très vendeurs, mais bon...).
Saint Patrick, fête naionale irlandaise, le 17 mars.

Avril: Journée de la bière en Allemagne, le 23 avril.

Mai: Maibocks, bière allemande pour fêter le primtemps.
Salon des Bières bretonnes à Nantes.

Juin: Fête européenne de la Bière de Lausanne.

Juillet: Saint Arnoult, fête du Saint patron des brasseurs.
Fête de la bière de Saint Hippolyte.

Août: Fête du houblon à Haguenau.
Fête de la bière à Schiltigheim.

Septembre: Fête de la bière à Cronenbourg.

Octobre: Oktoberfest de Munich.
Fête de la Bière à Colmar.

Novembre: Concours National de Bières de Saint Nicolas de Port.

Décembre: Les bières de Noël.